Qu’est-ce que la résilience?
La résilience est la capacité à surmonter les défis et les obstacles, en s’adaptant aux changements et en rebondissant après des épreuves difficiles. Elle implique une certaine force mentale, de l’optimisme et de la persévérance; elle permet aux individus de continuer à avancer malgré les difficultés. Cultiver la résilience nécessite de développer des compétences émotionnelles, de maintenir des relations solides et de trouver des moyens de gérer le stress de manière efficace.
Etre résilient.e, c’est savoir rebondir.
Donc: nécessité d’avoir vécu des difficultés pour être résilient.e => impossible de s’y préparer, il s’agit surtout de prendre conscience de ce qui a fait que nous nous en sommes sortis.
Popularisé par le psychiatre Boris Cyrulnik dans les années 1990, le concept de résilience psychologique désigne la capacité à surmonter les traumatismes et à se reconstruire. Cependant, ce terme était déjà utilisé dans la recherche anglo-saxonne dès les années 1950-1970 par des chercheurs comme Norman Garmezy, Michael Rutter et Emmy Werner, qui ont étudié la résilience chez les enfants confrontés à des environnements difficiles.
Mal utilisé par certains top managements pour intimer l’ordre aux troupes de travailler plus. Très différent de l’acception première du terme!
Il y a deux formes de résilience:
- La capacité à rebondir
- Une certaine solidité mentale
La seconde amène la première.
Qu’est-ce que la résilience en équipe?
On parle de la seconde forme, une solidité d’équipe.
La résilience collective dépend avant tout des processus de dialogue, d’entraide et de coordination établis dans l’équipe, plus que de la propension individuelle à la résilience.
Pour instaurer les bases de la résilience collective, il est essentiel de commencer bien avant l’apparition d’une crise. Ce travail de longue haleine n’est pas seulement un investissement préventif, mais aussi un facteur de performance immédiate. Les modes de fonctionnement qui favorisent la résilience contribuent également à améliorer l’efficacité dès maintenant.
Cinq capacités à mettre en place pour développer la résilience en équipe
- Favoriser l’expression de tous => sécurité psychologique (épisodes 48, 129, 204)
- Définir des repères partagés pour guider l’action
- S’entraîner à improviser collectivement
- Cultiver l’optimisme => épisode 278
- Favoriser l’entraide => épisode 113
Repères partagés
Réagir à une crise nécessite souvent de réorganiser ses priorités et d’ajuster ses modes de fonctionnement. Cependant, il est généralement impossible de redéfinir les façons de fonctionner de manière centralisée, car la crise ne laisse pas le temps de concevoir en détail un nouveau fonctionnement ni d’assurer une compréhension partagée. Pour travailler en bonne coordination dans un contexte perturbé, il est préférable de disposer de repères partagés à l’avance. Ces repères incluent :
- Des règles de base à respecter (en toutes circonstances ou spécifiquement en cas de crise), adaptées au contexte de l’activité.
- Une compréhension claire partagée des rôles de chacun.e,
- Une compréhension des fondamentaux du bon fonctionnement de l’équipe ou des processus,
- Une connaissance fine des expertises, informations et savoir-faire de ses collègues.
Quelques questions à se poser:
- Quels sont les rôles, responsabilités et missions de chacun dans l’équipe?
- Qui prend les décisions ? Qui doit être consulté?
- Qui est référent sur quelle expertise ou sur quel processus ?
- Quelles sont les capacités et les compétences de chacun, au-delà de ce qui est spécifiquement attendu dans les fiches de poste?
- Qui peut occuper temporairement le rôle d’un coéquipier si nécessaire?
- Comment nous transmettons-nous les ressources et les informations dont plusieurs d’entre nous ont besoin?
- Comment intégrons-nous les avancées de chacun?
- Qui a la responsabilité des actions de haute priorité, et qui se tient à disposition en soutien?
- Quels sont les méthodologies et les process éprouvés pour les différents problèmes auxquels nous sommes susceptibles d’être confrontés ?
- Comment adaptons-nous nos modes de communication en cas de crise?
Meilleur moyen d’obtenir tout cela: débriefing!
Improviser collectivement
Plusieurs pratiques peuvent renforcer cette capacité:
- Leadership partagé, où des coéquipiers prennent en charge certaines responsabilités traditionnellement dévolues au manager, telles que la définition des normes, la gestion des processus, ou l’interface avec les parties prenantes => délégation (épisode 30)
- Organisation de formations croisées, améliorant la compréhension des enjeux des collègues et facilitant l’entraide,
- Echange temporaire des rôles (vis ma vie), ce qui améliore la compréhension des enjeux de leurs collègues et facilite l’entraide et les remplacements,
- Réflexion régulière sur des scénarios de crise (voir chez les concurrents…) => réunion d’équipe
Conclusion
Faire un bon management d’équipe permet de développer la résilience en équipe, donc de préparer son équipe à être performante peu importe les situations! C’est une forme de prévention que d’être bon tout de suite.
Source: Manageris 331